Les autorités du Québec veulent restreindre le droit de manifester
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Le projet de loi spéciale déposé jeudi 17 mai au soir par le gouvernement québécois pour briser le mouvement de grève des étudiants, qui prévoit une forte restriction du droit de manifester, a été reçu comme une douche froide par les étudiants et l'opposition. Le texte instaure notamment toute une série d'amendes pour les organisateurs de piquets de grève, allant de 1 000 à 125 000 dollars (de 777 euros à 97 000 euros).
Un individu seul, par exemple, encourrait une amende de 1 000 à 5 000 dollars. Une association d'étudiants qui organiserait un tel rassemblement ou lancerait le mot d'ordre de bloquer l'accès à une université risquerait, elle, de devoir payer de 25 000 à 125 000 dollars, le double en cas de récidive.
Le projet de loi prévoit également que les organisateurs de manifestations déclarent aux autorités, au moins huit heures avant le départ, la date, l'heure, la durée, le lieu et l'itinéraire du cortège. Enfin, le texte définit les conditions de la suspension du semestre en cours jusqu'à la mi-août dans les établissements en grève.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire